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Le service d’accueil d’urgence pour les victimes de viol est là pour vous aider, quelque que soit l’identité de la personne qui a abusé de vous. Il peut s’agir d’un proche ou d’une personne que vous n’avez jamais rencontrée auparavant. Vous pouvez venir nous voir jusqu’à un mois après les faits.

Un examen médico-légal vous sera proposé dans le but de collecter des preuves susceptibles d’être utilisées dans une procédure judiciaire. On vous proposera un suivi psychologique et un suivi médical par un médecin et une infirmière sera également mis en place.

De nombreux professionnels de santé travaillent dans notre service : des médecins, des infirmières, des aides-soignants, des psychologues et des conseillers psycho-sociaux. Ils ont tous une grande expérience de prise en charge de personnes exposées à des abus sexuels.

COMMENT SERAI-JE REÇU(E)?

Le service est ouvert 24 heures sur 24, mais l’idéal est que vous puissiez nous appelez avant de venir afin que nous puissions nous préparer au mieux à vous accueillir. Certaines personnes veulent venir seules, d’autres préfèrent se faire accompagner par quelqu’un de confiance. C’est vous qui décidez ce qui vous convient le mieux.

Lorsque vous arriverez chez nous, nous vous donnerons d’abord des informations sur ce que notre service peut vous offrir et vous nous expliquerez ensuite pourquoi vous avez voulu venir nous voir. Ensemble, nous déciderons quels sont les examens appropriés et les prélèvements qui doivent être faits. Vous ne ferez que ce que vous accepterez de faire et vous pourrez à tout moment dire stop ou signaler que quelque chose ne vous convient pas.

COMMENT SE PASSE L’EXAMEN MÉDICAL?

Le médecin vous proposera les examens qu’il estimera appropriés sur la base de ce que vous lui aurez dit, mais c’est vous qui avez le dernier mot et qui décidez de faire ou de ne pas faire tel ou tel examen. Un examen corporel complet n’est pas toujours nécessaire, mais il peut être d’une grande importance pour sécuriser les preuves, c’est-à-dire collecter d’éventuels signes et traces.

Les échantillons prélevés lors de l’examen effectué dans notre service d’accueil d’urgence ne peuvent pas montrer si l’agression sexuelle dont vous avez été victime a également entrainé une infection sexuellement transmissible, car il faut au moins deux semaines pour que celles-ci apparaissent sur les échantillons. Nous vous donnerons donc un nouveau rendez-vous quelques semaines plus tard pour faire les analyses complémentaires nécessaires.

EN QUOI UN SUIVI PSYCHOLOGIQUE PEUT-IL M’AIDER?

Des entretiens avec un thérapeute vous seront proposés. Des abus sexuels peuvent impliquer un choc qui, dans certains cas, peuvent avoir pour conséquence que, pour une durée plus ou moins longue, la victime ne se reconnaît plus vraiment. Des entretiens avec un thérapeute peuvent vous aider à comprendre vos réactions et à trouver des stratégies pour les gérer. Vous devez toujours accepter vos émotions et vous autoriser à réagir comme vous le faites.

Il peut également vous être proposé de participer à un groupe de discussion avec d’autres personnes qui ont eu des expériences similaires.

QUE SE PASSE-T-IL ENSUITE?

Chez nous, vous n’êtes pas obligé(e) de déposer plainte. Mais si vous souhaitez le faire, nous vous aiderons à entrer en contact avec la police. Si, dans le cadre de l’examen médical effectué dans notre service, des échantillons ont été prélevés pour sécuriser les preuves, ces échantillons seront conservés pendant deux ans afin que vous ayez le temps de réfléchir à un éventuel dépôt de plainte. Si vous souhaitez que les échantillons soient conservés plus ongtemps, vous devez nous en informer.

Nous cherchons à améliorer et à accroître la prise en charge des personnes qui ont été exposées à des crimes sexuels. Pour cette raison, lors de notre prochain rendez-vous, nous pourrons vous demander de répondre à quelques questions sur vous-même, sur l’agression dont vous avez été victime et sur la façon dont vous avez vécu votre prise en charge dans notre service. Vous serez libre de répondre ou non à ces questions.